Porte ouverte Gaec Le Bournigal

François et Nicolas BOUSSEAU sont les associés du GAEC Bournigal aux Herbiers. Ils ont ouvert les portes de leur exploitation lors de la journée organisée le jeudi 20 juin 2024, portée en partenariat par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, le Geda, ELVEA85 et Bovins Croissances Sèvres-Vendée Conseils.

Les 70 éleveurs présents ont assisté successivement aux 4 ateliers de 30mn chacun. En amont, les éleveurs ont présenté leur exploitation.
-Performance technique et coûts de production : facteurs de réussite de l’atelier allaitant. En présence d’un conseiller de BCSVC et de François Bousseau. Les panneaux de ce atelier sont à télécharger ici.
-Luzerne et engraissement : retour d’expérience des essais réalisés sur la ferme des Etablières. En présence d’un responsable de la ferme expérimentale. Les panneaux de ce atelier sont à télécharger ici.
-Assolement : facteurs de réussite des fourrages riches en protéines. En présence d’un conseiller de la chambre d’agriculture et de Nicolas Bousseau. Les panneaux de ce atelier sont à télécharger ici.
-Ration : utilisation de la luzerne pour l’engraissement des femelles. Intérêts et limites. En présence d’un conseiller de BCSVC. Les panneaux de ce atelier sont à télécharger ici: panneau 1, panneau 2, panneau 3.


Ci-dessous l’article qui est paru dans la Vendée Agricole de la fin mai 2024.

Le GAEC Bournigal, une exploitation en constante réflexion
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
François Bousseau (FB) - Je me suis installé en 2013 sur l’exploitation pour rejoindre mon oncle, mon père et un voisin. Avant de m’installer j’ai été inséminateur à Apis Diffusion pendant 15 ans.
Nicolas Bousseau (NB) – Je me suis installé en 2021 à la suite de mon père. Aujourd’hui l’exploitation compte 160 vêlages en race Parthenaise et 240 ha et nous sommes deux associés. Nous comptons également un salarié, un apprenti en BTS et un stagiaire en bac pro sur trois ans.

Quels sont vos objectifs concernant la conduite de l’exploitation ?
NB – Notre priorité est de bien faire les choses. Viser l’optimum entre la performance économique et le temps de travail.
FB – Nous sommes également convaincus que la réussite passe par les échanges et la remise en question régulière de nos pratiques. C’est pour cela qu’on adhère à BCSCV, au GEDA et à ELVEA85 par exemple.
On réalise un CouProd chaque année avec BCSVC et nous faisons partie d’un groupe d’éleveurs qui se réunit tous les ans sur cette thématique. On se connait bien désormais entre éleveurs et ce collectif nous a énormément apporté pour faire progresser notre exploitation et renforcer nos axes de travail. Je ne sais pas si on se serait engagé dans une stratégie vers plus d’autonomie protéique, sans ces échanges.

Quelques mots sur la gestion de votre troupeau ?
NB – L’historique de notre exploitation explique que nous avons trois sites d’élevage pour le logement des animaux. Les vêlages sont organisés sur deux sites différents. Il s’avère que c’est un atout d’un point de vue sanitaire.
FB – Sur la repro, on échelonne les vêlages dans l’année sur trois périodes strictes (automne, hiver et printemps). Ça nous permet d’optimiser la place dans les bâtiments. On synchronise les chaleurs des vêlages d’automne pour avoir un gros lot de vêlage en début de période et gérer les lots de vache de manière homogène. C’est moi qui réalise les inséminations et nous sommes en IA à 100% pour les vêlages d’automne, 70% pour ceux d’hiver et 20% pour ceux de printemps. On prélève aussi nos taureaux, ce qui nous permet de les indexer et de les vendre dès 4 ans avec une certaine valeur génétique, d’autant plus que notre cheptel est inscrit à l’OS Parthenais. Les échographies sont réalisées par le technicien de Gènes Diffusion.

Comment en êtes-vous arrivé à cultiver 10ha de luzerne chaque année ?
FB – Nous avons acheté notre première mélangeuse en 2015. Au départ on a travaillé avec des rations sur une base de paille et de foin mais on a constaté beaucoup de refus. On a ensuite essayé l’achat de luzerne déshydratée. L’essai a été très positif mais très cher ! Depuis 2016, on a donc fait le choix de produire notre protéine en essayant avec 6 ha de luzerne. Avec deux coupes de foin et une coupe d’enrubannage, la surface était suffisante pour la partie engraissement.
NB- Aujourd’hui on est très satisfait de la luzerne et on a doublé la surface. On tourne avec environ 10-12ha de luzerne chaque année dans la rotation. On a pu intégrer la luzerne dans les rations pour les vaches repro en plus de l’engraissement.
L’enrubannage est délégué à une ETA, qui a un matériel plus performant que nous. Pour le foin, on a acquis de l’expérience avec les années et on récolte un foin de très bonne qualité désormais.
FB- Le modèle pour notre exploitation sur cette base luzerne nous convient bien. Ce choix n’est pas forcément duplicable partout (contraintes de sols, conditions de récolte). Je pense qu’il n’y a pas une seule voie possible pour être plus autonome et que c’est justement l’occasion d’en parler lors de cette journée portes ouvertes.
NB – On a également évolué dans notre approche des prairies. On récolte nos ray-grass plus jeunes. On a essayé des méteils ensilés avec des protéines, mais on reste interrogatifs sur ce qu’on peut mettre en place après ce genre de cuture. Il sera intéressant d’en échanger avec les éleveurs le 20 juin. L’année qu’on vient de vivre, nous démontre qu’on peut toujours essayer de prévoir un assolement idéal, on est toujours contraint de s’adapter.
Propos recueillis par Mathilde VIONNET

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